Que faut-il savoir avant d’acheter un château ?

acheter un château

Publié le : 25 juin 20215 mins de lecture

Beaucoup rêvent de la vie de château, en imaginant que c’est uniquement réservé aux plus nantis. Sachez qu’il est tout à fait possible aujourd’hui d’acquérir un château sans être millionnaire. Néanmoins, il est nécessaire de connaître toutes les particularité liées à ce type de biens avant de sauter le grand pas. Découvrez tout ce qu’il faut savoir avant de devenir châtelain.

Des charges d’entretien importantes

Pour les amateurs de belles propriétés, les châteaux sont un comble. À l’instar de tous les types de propriétés, il génèrent des frais d’entretien. De par leur nature, ces frais peuvent être très importants : énergie, taxes et impôts, assurances, entretien du bâti… Les travaux sont très courants, si ce n’est perpétuels. Avant l’achat de ce type de biens immobilier, il est donc important d’être conscient de cette particularité. Parfois, ces frais d’entretien dépassent rapidement le prix d’achat. Il est donc impératif de ne pas se laisser appâter par des prix alléchants, et garder en tête que de nombreux frais sont à venir. Ces frais dépendent de la taille de la bâtisse. Pour une taille moyenne, compter entre 20 000 et 30 000 €. Pour les plus grands châteaux, cela peut aller jusqu’à 150 000 € par an.

Un investissement qui n’est pas toujours rentable

Les châtelains sont des passionnés de la vieille pierre. Ils ne sont pas à la recherche de rentabilité, ce qui n’est de toutes façons pas possible. Les rendements sont inexistants. Cependant, il est possible par différents moyens de générer des revenus ou dans une moindre mesure, d’amortir les frais d’entretien. Le plus souvent, les châtelains sont des personnes qui ont à cœur de faire vivre l’histoire. Ce ne sont pas forcément des personnes très privilégiées. Cela peut être des personnes passionnées mais modestes qui sont parvenues à acquérir un château.

Des prix en baisse

Avec la crise économique en 2008, de nombreux amateurs ont pu réaliser leur rêve. Le marché immobilier fait état de prix en chute libre, ce qui en fait un investissement bien plus accessible qu’auparavant. Des acquéreurs autrefois qualifiés de « modestes » ont pu s’offrir un château. De plus, on assiste à un revirement de l’offre et de la demande. On retrouve aujourd’hui plus de vendeurs que d’acheteurs potentiels, ce qui naturellement fait baisser les prix. On considère qu’il y a eu une baisse d’environ 30 % lors de la dernière décennie. L’écologie n’y est pas pour rien non plus. Les futurs propriétaires recherchent davantage de biens avec une faible consommation énergétique.

Ainsi, on retrouve de plus en plus d’annonces immobilières pour un château. Certaines offres, en exclusivité, concernent des bâtisses historiques datant de plusieurs siècles. Avec des prix atteignant plusieurs millions d’euros, ce sont de véritables monuments de l’histoire française. À ce prix, il s’agit de prestations de luxe. Les prix dépendent de l’estimation du bien. On prend en compte de nombreux critères tels que l’état de la bâtisse, son histoire, sa localisation, sa taille…

Une possibilité de revente

Que ce soit pour quelques milliers ou plusieurs millions d’euros, les futurs acquéreurs peuvent légitimement s’interroger sur les possibilités de revente. La réponse est oui. Il est tout à fait possible de revendre son château. Bien sûr, il ne s’agit en aucun cas d’un moyen pour faire de la spéculation immobilière. Comme vu précédemment, un château n’a pas vocation à être rentable. Il est donc possible de revendre un château, mais il faut compter 6 années en moyenne avant de le céder aux nouveaux propriétaires. C’est donc un critère supplémentaire à prendre en compte avant d’acquérir ce type de biens immobiliers.

Les différents avantages fiscaux

Acheter un château permet de bénéficier de différents avantages fiscaux. Parmi eux, certains concernent les monuments historiques. Il peut s’agit de subventions publiques ou encore de mécénat. Ces pratiques sont strictement encadrées par la loi. Il faut se référer aux conventions liées à la conservation du patrimoine historique. Il peut également s’agir d’une déduction à hauteur de 50 % de la taxe foncière, ou encore d’une exonération des droits de succession. Toutes ces aides ont pour objectif de permettre la conversation du patrimoine historique. On peut également citer la loi Malraux datant de 2014 qui permet une réduction d’impôts à hauteur de 30 % pour les personnes qui s’engagent à financer des travaux de restauration de biens immobiliers situés en secteur sauvegardé. Cette réduction est plafonnée à 100 000 € par an. Pour les biens situés dans une ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain ou Paysager), la réduction d’impôt est dans ce cas de 22 %.

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